mardi 13 mars 2012

Une naissance

Salutations, voyageurs (1) !

Tentons ainsi de conjurer le mauvais sort de la page blanche par une incantation d'accueil. Mon lecteur hasardeux s'en trouvera peut-être suffisamment charmé pour poursuivre sa lecture pendant quelques secondes, avant d'être distrait par sa prochaine notification Facebook.

De quoi va-t-on parler ici ? Probablement de beaucoup de choses ; je n'ai pas encore fait le tour de la question. De critique médiatique, essentiellement. De politique aussi. Mais on va essayer d'en parler d'une façon qui ne rebute pas mon lecteur (même si son attention est déjà retenue par le dernier effet de buzz impliquant Lana Del Rey). De temps à autre, je ne résisterai sans doute pas à la tentation de traduire un article d'intérêt public glané au gré de mes errances du côté anglo-saxon de la toile. Le Decryptol® étant indiqué dans tous les cas où l'esprit critique mérite un dopage, les angles d'approche risquent de se diversifier plutôt vite.

Car oui, voilà bien ce que se veut le Decryptol® : un démultiplicateur de réflexion, un déboucheur de synapse, un antidote contre la pensée pré-mâchée. Par conséquent, un booster de libre-arbitre et, partant, de citoyenneté. Serge (2) sait que notre époque en a gravement besoin !

En guise d'introduction, je prévois assez rapidement une série d'articles où nous nous intéresserons à quelques mots choisis, dont l'us et l'abus se sont répandus dans la presse mainstream, et dont les chiens de garde se sont emparés pour (dis)qualifier d'une pirouette ceux qui, comme nous, n'adhèrent pas au prêt-à-penser. Vous savez, des termes tels que "populisme", "bobo", "théorie du complot"... ce genre de chose ? Il s'agira de revenir aux fondamentaux de la sémantique, de distinguer l'original de la contrefaçon et de tenter de déterminer si, par hasard, il n'y aurait pas là l'une ou l'autre stratégie à l'oeuvre, dans ce flou polysémique dont nous sommes de plus en plus arrosés.

À très bientôt, donc. Le Decryptol® va commencer à faire effet. Respectez bien la posologie.

Solon

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(1) Oui, n'en déplaise à quelques féministes, je fais partie de ceux qui distinguent le mot "genre" du mot "sexe", et ne vois donc aucun sexisme à respecter les fondamentaux de la grammaire.
(2) Je viens déjà de me fâcher avec certaines idéologues revendicatrices : je ne vais pas en plus me fâcher avec certains croyants. Alors plutôt que de l'appeler "Dieu", "Allah", "Elohim" ou "Boutroule", j'ai décidé qu'ici je l'appellerai "Serge", et je trouve que ça lui va bien.